Qu'est ce que l'écologisme?

Tiré du Tract écrit pour le salon de l'écologie.





QU’EST-CE QUE L’ECOLOGISME ?




Nous nous proposons ici de tenter de répondre à la
question : « Qu’est-ce-que l’écologisme ? » Pour nous,
c’est en effet une notion à mieux définir, du fait de l’évolution constante du
problème environnemental.





Historiquement, la notion
d’écologisme est née avec Henry David Thoreau, philosophe individualiste qui
fondera les bases de la non violence et de l’environnementalisme. Elle sera
reprise plus tard par Elisée Reclus, militant anarchiste, qui associera pour la
première fois le combat social et environnemental. Ces deux hommes vont en
fonder les préceptes clés : respect de la nature, de l’écosystème, prise
de conscience du lien entre homme et nature. Plus tard, notamment à la suite du
courant hippie, une partie de la pensée écologiste se popularise et se retrouve
déformée.




Laissé de côté durant de nombreuses
années, l’écologisme est depuis une dizaine d’année repris à toutes les sauces
comme argument politique ou commercial. Le sens premier de l’écologisme a dès
lors été oublié, il n’est resté que celui avancé par les politiques, les
publicistes et les médias.




L’écologisme, de nos jours, c’est cela :

«ECOLOGISME  n.m. Courant de pensée, mouvement tendant au
respect des équilibres naturels, à la protection de l’environnement contre les
nuisances de la société industrielle.

SYN environnementalisme, (courant)
écologie.
Petit Larousse Illustré 2001




C’est là une définition satisfaisante, plutôt complète même pourrait-on dire. Mais il faut revenir à la
vraie définition du mot pour pouvoir faire de réels progrès en la matière. L’écologisme
est foncièrement basé sur des valeurs et une définition individualiste. Loin de
l’égoïsme, l’individualisme est l’action individuelle qui mène à un but commun.
Autrement dit, il s’agit d’action éthique, non d’une morale, d’action
particulière, non d’action politique. Chaque être humain a le choix. Chaque
être humain est aussi concerné par l’environnementalisme. Chacun peut donc, par
ses gestes, ses habitudes, ses achats, changer la face du monde.




Consommer moins ou mieux -repas plus équilibrés mais aussi moins importants, il n’est pas nécessaire de manger un « Byg Mak » à chaque repas, la viande n’est pas non plus nécessaire à tout bout de fourchette-, acheter moins ou mieux -Bio, éviter certaines marques-, éviter au maximum les déplacements non communs ou non piétons, réduire au maximum la consommation d’énergie… Bref, les gestes individuels qui permettent l’amélioration des problèmes environnementaux sont nombreux.




Les nouveaux politiques qui se
donnent la peine de réellement s’interroger sur le problème environnemental
s’en rendent compte :

« L'écologie est aussi et surtout un problème culturel.
Le respect de l'environnement passe par un grand nombre de changements
comportementaux. »

Nicolas Hulot

« Si l'humanisme n'est pas un sous-ensemble de l'écologisme, il ne saurait non plus justifier une quelconque indifférence à l'environnement ou aux autres espèces vivantes.André Comte-Sponville - Une éducation philosophique - 1989

L'Ecologisme, n'est pas, pour moi, dissemblable du social. Je veux dire que l'Ecologisme, c'est à dire la philosphie de prise de conscience de la nature comme une entité à respecter dans un esprit de cohabitation, ne peut être exclusivement axé sur:la Nature. Car l'Homme qui n'est pas libre, que ce soit à cause d'un régime qui lui impose une société, une consommation, ou économiquement parlant, ne peut entrer dans un système plus écologique.
C'est un choix d'engagement individuel, personnel, qui ne peut donc s'assumer qu'avec une certaine liberté, décrite ci dessus.
Car pour moi, il va de soi que l'Ecologisme, le vrai, passe avant tout par la voie citoyenne, c'est à dire personnelle, individuelle. En effet, la réduction des déchets, des émissions toxiques, carboniques, chimiques, ainsi que toutes les autres choses qui font l'action écologiste, ne peut s'effectuer que par un mode de vie basé sur la contre-(culture de)consommation. La décroissance, ou du moins l'arrêt de la production infinie.